Retour, retrouvaille et menace

Europe

De sombre battement d'aile déchirait le ciel emplit de fumée de la Fosse, les cheminées étaient particulièrement active ces derniers temps, le trop plein de cadavre demandait trop de travail aux soldats qui géraient tout cela, ainsi le Cardinal des Calamités avait ordonné de brûler les cadavres inutiles, ceux dont-ils n'avaient rien à prélever d'utile.

Le gamin, surement à cause des émanation putride des fumées, se réveilla et commença alors à s'agiter, protestant contre son destin désormais inévitable. Il hurla, s'agitant et faisant tanguer la monture, las de ces enfantillages le Berserker pris l'enfant par le col et le balança au loin, éloignant ainsi la source de bruit.
Il laissa quelque seconde s'écouler avant d'élancer la sombre créature ailé en mission sauvetage. La rapidité de cette dernière était tout à fait prodigieuse, laissant ainsi pensif Zyss quand à demandé à Phobos de lui laisser le droit de posséder une tel créature.
Sanglotant, la morve au nez et puant l'urine, la jeune recrue se lança dans un flots d'excuse avant qu'un regard assassin vint le faire taire.

L'atterrissage se fit en douceur et le Cardinal fut bien heureux de pouvoir poser pieds à terre mais surtout ressentir la présence de son armure, sa tendre et chère seconde peau, cette oeuvre d'art vivante et froide qui lui conférait tout l'aisance et la stabilité qu'il aimait avoir. La jeune recrue se laissa tomber mollement à terre, s'écorchant au passage le genoux, mais il semblait qu'il eut retenu la leçon et ne pipa mot. Il était agréable de voir qu'il retenait d'ors et déjà les préceptes d'Arès. Cependant le sol des lieux étaient dangereusement pollué par les cadavres et autres produits de leur décomposition, il était dangereux de laisser une tel plaie sans soin, c'est alors que le Cardinal lui ordonna de le suivre au sein de sa demeure, le seul bâtiment de ce domaine : la Tour des Calamités.

Alors que la créature de Phobos s'en alla brouter quelques cadavres gisant près de l'entrée, le Cardinal entra dans sa demeure accompagner de la jeune recrue mais ne s'en occupa pas plus que ça, préférant le laisser aux soins des médecins légistes qui connaissaient bien mieux que le Cardinal qui, lui, ne savait que détruire.
Maintenant que le cas du jeune garçon était réglé, il entama la monté vers ses quartiers, gravissant les marches quatre à quatre, avant d'ouvrir violemment les lourdes portes.
Ses deux servantes attitrés, deux gourdes aux physiques plus qu'avantageux mais dont l'utilité se résumait à lui servir à manger, porter les messages et s'occuper de l'entretien des lieux, le saluèrent avant de tenter de lui faire divers rapports mais il leur fit un simple geste de la main afin de les faire fermer leur clapets. Tout ce bruit et l'absence de son armures le rendait instable, au manoir il avait pu laisser s'écouler sa haine ou la folie qui le regagnait mais depuis le voyage de retour il avait cumuler beaucoup de stress et était de ce fait, instable.

"Bienvenue chez toi, Zyss."
La voix douce et suave de Midona résonna en lui à la simple vue de l'armure des Calamités, exposé au centre de la pièce semblant l'attendre de pieds ferme, lentement il approcha sa main du buste et le caressa avec tendresse, sentant le froid du métal mais surtout cette sensation de palpitation si cher à son coeur.
"Je suis de retour ma chère" répondit Zyss avec une intonation lente, presque faiblarde.
- Ne perdons pas de temps Cardinal, une menace à dépassé les portes, ne l'as-tu pas senti?" fit l'armure sous un ton moqueur

Comment n'avait-il pas pu sentir ce cosmos aussi effrayant? De sa vie il n'avait jamais ressenti une tel puissance en dehors de ses Dieux! Était-il préoccupé par son armure au point où il ne pouvait être conscient de son entourage?
La situation devenait alarmante et il décida alors d'enfiler l'armure non sans un plaisir presque coupable, sentant le métal s'adapter au moindre recoin de son anatomie, sentant la sensation froide et humide du métal sur sa peau mais surtout sentir son cosmos se propager à travers elle, lui donnant cette sensation de puissance et d'invulnérabilité parfaite pour déchaîner sa colère et sa folie.

Maintenant équipé, il était temps de rejoindre l'opportun qui s'était tant avancé sur les Terres d'Arès, d'ailleurs comment cela était-il possible? Personne n'était intervenu? Si tel était le cas, pourquoi personne ne gardait le royaume? et si non, qu'était-il advenu du berserker qui s'était chargé de l'accueil?
Toute ces réponses trouverait bien vite des réponses, dans la paix ou la violence la plus totale.