[FB Alia - Arion] Sur la route d'Asgard.

Vive, alerte, silencieuse… Je suis le vent, les ombres, la proie. Je me déplace avec célérité, vivacité et discrétion. Je suis dans mon voile ténébreux et nul ne peux voir ou deviner ma présence. Il y a quelque chose à accomplir, le commandant de ma phalange m’a informé de l’importance de ce que je m’apprête à faire. Mais ce n’est pas la porte à côté. Il faut que je monte jusqu’aux confins du nord, proche des terres de glace d’Asgard. Un voyage que je n’ai jamais fait avant, c’était l’occasion de se déclarer volontaire pour se rendre sur place.

Il ne s’agit pas que d’un voyage d’agrément. Les promenades sont inutiles, tout juste bonnes à entretenir… le rythme de marche. Là, il s’agit de tout autre chose. Il faudra être à la hauteur, se prémunir de l’adversité et surtout revenir en un seul morceau.

Je m’extirpe volontairement de mon voile d’obscurité pour apparaitre au sommet d’un promontoire. De là, je peux ajuster mon trajet, définir un itinéraire optimal. J’ai une boussole et une carte primitive et avec ces deux objets je compte bien me rendre dans le village dont il est question. Le temps d’observer et me voilà disparaissant à nouveau pour me déplacer à vive allure vers ma destination. Quid des voyages longue distance ? Je n’y ai que peu goutté, même dans mon enfance à vrai dire. Il aurait pu y avoir un très long exil mais il s’est soldé par une tragédie.

Le travers de ne faire que peu de haltes c’est qu’à terme, vous vous retrouvez bien souvent privée d’eau et de nourriture pendant un bon moment. Et tenter de récupérer le temps perdu n’est jamais une bonne affaire… Pour personne.

Quelques fruits séchés, un morceau de pain qui commence à dater un peu ; je n’ai pas grand-chose de très consistant mais j’ai connu pire. Dans tous les cas, c’est déjà bien que j’ai un truc pour reprendre des forces. Encore une fois, il a fallu que je m’extirpe de mon voile d’ombres. Un promontoire ? Oui, encore une fois ; il n’y a qu’un seul accès ici et c’est le chemin par lequel je suis arrivé. L’autre côté, celui qui est en face de moi, est un aplomb de plusieurs dizaines de mètres. J’aime avoir un net avantage tactique sur les autres, en toute circonstance. Pas de feu, pas d’odeur particulière et mes traces sont… si fines… que seul un pisteur émérite pourrait les trouver.

Pourtant, alors que je mange un morceau tranquillement, j’aurai juré… Je me redresse vivement car c’est certain, quelqu’un arrive et il est hélas trop tard pour me camoufler et avoir le temps d’emporter mon sac et mes quelques affaires… Attentive et immobile, je guette le chemin pour observer qui ou quoi pointera le bout de sa toison. Mon arme est toujours au fourreau et mon armure rutilante. Les yeux plissés, mon visage se veut neutre mais méfiant... Si ça se trouve ce n'était rien du tout…

Arion avait aujourd'hui était demandé pour une mission qualifié de rang "Silver". Parfait étant donné le rang du jeune chevalier centaure. Sans attendre, Arion prit sa cloth box sur le dos et partit avec seulement une carte et quelques provisions vers les terres d'Asgard. A une vitesse supérieur à celle du son, le chevalier d'argent parcourait les plaines sans souci. Prenant parfois un petit quelque chose de sa poche pour le manger, Arion ne se fatiguer pas.

Il était content d'être demandé pour se genre de mission, au moins, il savait qu'il n'était pas totalement inutile, comme lorsqu'il avait été demandé pour sauver Naria, mission qu'il avait accomplie avec succès. Il espérait d'ailleurs que sa mission dans les terres du grand nord est autant de succès que celle qu'il avait accompli à Rodorio.

Alors qu'il courait, Arion aperçu une silhouette féminine sur un promontoire. CE qu'il trouvait étrange, c'est que depuis le commencement de son petit voyage vers Asgard, il n'avait vu aucun feu, aucune trace, n'avait senti aucune odeur ou n'avait ressenti aucun cosmos. Il décida de suivre discrètement la jeune femme, bien que cela soit dur à cause de son voile d'ombre.

LA jeune femme, lorsqu'elle mangea son repas, sembla comprendre que quelqu'un la suivait. Arion avait du mieux possible caché son cosmos, mais il n'était pas expert dans ce domaine. Le jeune saint srtit alors de l'ombre et dit sur une voix neutre.

-Vous cachez votre présence? Pourquoi? Vous êtes suivi par un ennemi?

Arion recula de quelques pas.

-JE suis Arion, chevalier d'argent du centaure. Et vous?

Soit, il m’a débusqué. Je ne m’explique pas ce revirement de situation peu à mon avantage mais il faut bien que moi aussi je mange. Il se sera avancé pendant que je le fixais. Il aura marqué ses distances finalement, reculant d’un pas. Vraiment ? C’est l’effet que je lui fais ? Non, plus sérieusement, il fait bien. Une mesure de respect est toujours agréable quoi qu’on en dise. Pour ma part, je n’ai pas bougé d’un iota. Je l’observe, je le regarde sous toutes les coutures. Oui, il vient du sanctuaire, ça saute aux yeux. Centaure ? Argent ? Un rang certain et une retenue qui va avec. Il se présente sans trop en dire ni en faire. Et vient donc mon tour.

- Tu arrives à me surprendre dans cette steppe alors qu’il n’y a nul autre que nous à des lieux à la ronde ? Effectivement, tu auras pu ressentir ma présence… inutile de te cacher qui je suis donc.

Est-ce que la communication est passée du coup ? Pas sure qu’il soit réceptif aux excès de zèle que je peux avoir militairement parlant j’entends. Sinon, se retrouver de la sorte dans un endroit pareil, il fallait vraiment que je me dévoile pour qu’il me trouve. La curiosité l’aurait donc poussé à ma suivre. Bon, autant lui dire qui je suis sommairement. Certaines choses deviennent précieuses si elles restent cachées.

- Je me nomme Alia et je suis une Berserker au service d’Arès. Tu t’en doutes probablement, non ? Mon armure et mon glaive parlent pour ce que je peux être.

Je l’observe encore un instant, puis, jaugeant sa façon d’être, je me tourne vers un de mes sacs pour y puiser un fruit sec. Ainsi, je lui montre par des gestes simples que ma position ici n’est pas liée à une volonté de me battre comme il pourrait le penser. Les Berserkers ont une réputation incendiaire et tumultueuse. On nous connait au travers de tous les panthéons pour diverses affaires… et divers individus, à ce que j’ai pu en comprendre depuis ma prise de fonctions. Là, je suis bien plus posée et calme que tout ce qu’il aura pu entendre sur nous. Et je n’affiche pas une façade.

- Et pour répondre à ta première question, si je ne m’étais pas arrêtée pour manger un morceau, je ne serai pas là à te parler.

Marquant une pause, je reprenais sans état d’âme.

- Tu n’es donc pas d’Asgard. Et que peut bien faire un saint si loin de ses terres ? Je te l’accorde, tu peux te demander la même chose à mon égard…

J’avais posé la question la première, avantage de ne pas avoir à briser la glace pour les présentations… Et puis ce que femme veut… Il n’allait pas me refuser une réponse… Si ?

Cette femme n'était sans nul doute une guerrière au service d'une divinité, une maître du cosmos. Intéressant, mais pourquoi cacher sa présence? Arion devait se rendre en Asgard, mais il n'était pas particulièrement pressé, bien que plus vite il y serait plus vite il pourrait accomplir sa mission. Cette femme dégageait une aura de peur, mais Arion ne la craignait pas. Il avait sa cloth box sur le dos et ne craignait en rien quelqu'un qui ne lui était pas hostile par des paroles ou des gestes.

-En effet, inutile. Je sais que tu sais utiliser ta cosmos énergie et que tu es au service d'un dieu, je me trompe? Nan, je ne pense pas me tromper en prononçant ses mots. Ta route, elle mène à Asgard?

Arion savait pertinemment où menait cette route et se demandait si ma maîtresse du cosmos se rendait au même endroit que lui pour les mêmes raisons. Après tout peut-être était-elle son alliée, juste pour cette mission. Le jeune centaure d'argent ne savait rien pour l'instant, mais il était probable que cette femme soit en effet sa compagne d'arme pour cette mission.

-En effet, ton armure et ton glaive nous révèle tout....Une berserkers hein, s'en vouloir te vexer, je n'ai jamais aimé les berserkers...En même temps, ma cloth box parle aussi pour moi...

Arion fit nan de la tête pour le fruit sec. Il observa sa poche, il avait de quoi manger dedans. Le jeune saint n'était pas particulièrement gourmand. La berserkers n'avait pas l'air d'être comme les autres berserkers qui avaient pour réputation d'être des guerriers violents mais braves. Brave, Arion ne savait pas si la femme se tenant en face de lui l'était mais elle n'avait pas l'air violente en tout cas.

-Je m'en doute bien...Tu as bien su cacher ta présence, mais pas assez pour réussir à faire que je ne remarque pas ta présence. Tu es en route pour Asgard, je me trompe?

Arion se frotta l'arrière de la tête.

-Moi? Au trop rien, je ne c'est pas si j'ai réellement le droit de t'en informer...Et toi?

Au service d’un dieu… A n’en point douter. Je le regarde sans arrières pensées. Il manie le verbe d’une certaine manière, avec élégance, c’est certain. Mais je doute fort que ses arguments tiennent contre moi plus de quelques minutes ; il fait preuve de sagacité, effectivement. Une berserker, seule, où pourrait-elle aller ? Et si ma route se dirige vers Asgard, ais-je le droit de lui dire ? Devrais-je évoquer à minima ce qu’il faut que je fasse ? Lui pourrait tout aussi bien être là pour d’autres raisons, à l’encontre des miennes, quoi que je ne le soupçonnes pas, lui et son sanctuaire, de lutter contre un village qui subit attaques sur attaques.

- oui, Asgard. Toi également n’est-ce pas ?

J’avais répondu, simplement, aussi simplement que possible. Je ne voulais pas trop lui en révéler pour le moment. C’était donnant donnant, et il allait apprendre à connaitre les premières facettes de mon caractère ou ne rien savoir du tout. Puis, non sans un toupet des plus impressionnants, il se met à me dire que lui n’apprécie pas les Berserkers. Devrais-je lui dire qu’au contraire, j’apprécie tous les individus du monde tant qu’ils sont de bon combattants ? Et puis me vient un sourire… et un rire comme pour illustrer ses propos.

- Il faut aimer la guerre pour aimer les Berserkers, chevalier. Ce n’est pas parce que je suis calme que je ne suis pas impitoyable lorsque je dois. Et puis, nous autres ne détestons personnes à vrai dire. Ce n’est que dans le combat que nous nous accomplissons, quel qu’il soit d’ailleurs.

Et le revoilà se gargarisant de félicité, répétant encore que ses incroyables talents lui ont permis de me trouver… J’ai encore un sourire mais je ne dis mot. Se pétrir de certitudes est bien pour l’égo, en un sens. Et puis je n’ai pas envie de tourner en rond dans une conversation à celui qui aura trouvé la faille de l’autre. Autant lui montrer que j’en suis exempte.

- En tout cas je vais à Asgard, oui. Pour une noble cause. Tu es de ceux qui avancent vers la gloire ou vers l’altruisme ? Parce que si c’est le cas…

Il ne parle pas de ce qu’il fait ici, il se réserve son droit… de réserve, hein. Peut-être que je devrais lui proposer quelque chose qu’il ne pourrait pas refuser alors, quelque chose qui l’intéresserait au plus haut point… un truc dont rêvent tous les chevaliers… Un sourire se dessine sur mon visage alors que je me tourne ouvertement vers lui.

- Veux-tu te joindre à moi dans mon périple ? Autant tu n’aimes pas ceux de mon clan, autant ma tâche ici est noble, chevalier du Sanctuaire.

C’était franc, direct et avec un toupet incroyable. Je ne souhaitais pas acheter ses services, je souhaitais tout simplement me les offrir, voir si son sens de la justice parlait ou non. C’était culoté, carrément même, mais j’avais reçu les enseignements des amazones de Colchide et il était préférable que je parle avant qu’il n’annonce quoi que ce soit.

- Ce serait l’occasion pour moi de te faire revoir ton jugement à notre encontre mais faudrait-il encore que tu acceptes, et que tu acceptes mes exigences…

Je n’avais toujours pas dit de quoi il retournait mais j’avais montré une part de mon caractère : autoritaire et dirigeante née. Quelle pirouette allait-il pouvoir trouver cette fois-ci ?

Sujet: Re: [FB Alia - Arion] Sur la route d'Asgard. Mar 1 Sep 2015 - 21:25

Pourquoi est-ce que je virevolte d'un coup ? Peut-être parce que finalement je n’ai pas envie de dire quelle sera ma réelle destination ni mes affectations. Après tout, peut-être ne voudra-t-il pas les révéler lui non plus. En même temps, que suis-je sensée révéler à ceux qui sont souvent nos adversaires ? Si ça se trouve, ses plans sont à l’opposé de mes objectifs et de ma mission. Je ne saurai probablement jamais, en tout cas pas avant d’avoir vu si nos routes se croises à nouveau. Je préfère m’éclipser car de toute façon, je ne serai ni bavarde, ni conciliante.

- Tu peux garder tes secrets si tu le souhaites. Je pense que parler de nos taches respectives est une mauvaise idée… et puis comme je n’ai pas l’intention de mettre en échec ce que je compte faire, autant que je trouve un autre promontoire…

Je range les quelques fruits que j’avais sorti, je referme mon sac en silence. Il ne sait pas encore qui je suis, je crois. Dois-je lui dire quelque chose de plus ? Oui, je pense, quelque chose qu’il ne pourra pas oublier… Ainsi, je me redresse lentement avant de lui parler une dernière fois.

- Il y a quelque chose que je n’ai jamais compris avec le Sanctuaire. Pourquoi donc protégez-vous le monde de sa déchéance ?

Un dernier regard avant de prendre le chemin par lequel j’étais arrivée le plus simplement du monde. Je n’ai pas de caisse d’armure comme il peut en avoir et je n’ai pas l’intention d’attendre ou de répondre à une de ses injonctions de toute façon. Alors telle une ombre je m’élance dans la nuit pour disparaitre finalement… et lorsque je serai vraiment hors d’atteinte de son regard, j’aurai disparu au-delà du voile de ses perceptions…

( Fin du FB )

Sujet: Re: [FB Alia - Arion] Sur la route d'Asgard.

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